D’origine québécoise, Marcomé (Mar-ko-may) compose et chante de façon autodidacte depuis le début des années 80. Après des études universitaires en économie et en communications, elle travaille en création sonore et en composition musicale pour le théâtre. Elle œuvre ensuite au sein de l’industrie musicale pendant plusieurs années où elle y puise toute son inspiration et son sens artistique. Ce travail l’a amenée à côtoyer plusieurs grands noms tels Cecilia Bartoli, Le Cirque du Soleil, Branford Marsalis, George Martin, Tom Waits, Daniel Lanois, Pat Metheny, Bryan Adams, Yes et beaucoup d’autres.

Sa carrière musicale commence résolument à la sortie de son premier album Seven Seas. Le disque est d’abord commercialisé en 1995, en France et au Benelux. Puis en 1996, c’est au tour des États-Unis et de Hong-Kong de vibrer au rythme de Marcomé. Quand en 1997 le Japon emboîte le pas, plusieurs autres pays dont le Mexique, l’Italie, l’Argentine, la Russie et Israël tombent sous le charme et placent Seven Seas sur les rayons des disquaires. Le processus créatif enclenché en 1994 s’étend sur plusieurs mois et pour mener le projet à terme, Marcomé confie la co-réalisation de l’album à Michel Robidoux (Robert Charlebois, Leonard Cohen) et la sonorisation à Ian Terry. Le produit qui en résulte et que l’on a souvent comparé à la musique aérienne de Cocteau Twins, Enya et Dead Can Dance, est surprenant de vérité tant au niveau sonore qu’artistique. Marcomé amalgame adroitement les accents du moyen orient aux harmonies jazz et les rythmes du monde aux teintes nouvel âge.

Dès la parution de l’album, les réactions ne tardent pas à fuser. Marcomé est une styliste musicale à la voix forte et pure qui rappelle Danielle Licari. En superposant plusieurs couches de sa voix astrale elle en fait un nouvel instrument dont elle joue à merveille. Avec son mélange d’anglais et de mots inventés, l’artiste nous propose un langage musical qui se réinvente à chaque chanson.

En 2001, Marcomé participe à un concert-concept initié par le chanteur Bruno Pelletier. Ce spectacle présenté dans le cadre des Francofolies de Montréal réuni des artistes féminines prisées par le concepteur. Cette occasion permet à Marcomé de s’afficher en tant qu’artiste de la scène et de partager celle-ci avec des femmes marquantes telles Maurane, Nathalie Choquette, Nanette Workman et Louise Forestier.

L’écriture de River Of Soul s’étend sur une longue période. Plusieurs années où l’importance des valeurs familiales laisse heureusement beaucoup de place à la créativité. Marcomé amorce lentement l’écriture de ce qui sera en 2008 un album important pour elle. Marcomé aura le grand plaisir de travailler avec un musicien incontournable, Martin Lord Ferguson, qui réalise en 2005 l'album KÀ du Cirque du Soleil. Michel Robidoux se joindra à l'équipe en 2004 pour compléter ce nouvel album, mais cette fois-ci en tant que guitariste, ajoutant une touche guitaristique chaleureuse. Michel Dupire colore à nouveau richement l'univers de Marcomé avec ses percussions exquises. Les années qui séparent la sortie de Seven Seas et celle de River Of Soul ont permis à l’artiste d’évoluer au niveau humain, d’acquérir de la maturité et d’affirmer une personnalité riche, forte et intègre. Ce nouvel album se veut à l’image de l’évolution de Marcomé. Pour les nombreux fans, l’attente n’aura pas été inutile. River Of Soul va plus loin en se frayant des chemins inconnus à travers les mélodies, les harmonies et les rythmes du monde.

Avec une telle maîtrise des couleurs sonores et forte de ses riches mélodies, Marcomé nous offre une musique tantôt cinématographique, tantôt plus intime et introspective. Elle nous porte, par les rêves que son art évoque, sur les ondes de l’imaginaire, du spirituel et de l’exotisme.