Ma valeur vient-elle de mon travail ?

Le but de la vie c’est quoi selon vous? Qu’est-ce qu’on souhaite pour nos enfants? Qu’ils soient heureux? Et qu’est-ce qui amène un être au bonheur? L’amour de soi, le respect, la compréhension de soi, savoir qu’on est aimé, important, précieux.

Nous sommes tous issus de la dépendance affective qui très souvent prône que le but de la vie est externe à nous-mêmes. Que le but de la vie est la réussite par le FAIRE, l’AVOIR et le bien PARAITRE à nos yeux et ceux des autres. A notre insu, notre culture, notre époque et nos parents nous ont transmis des croyances qui ont le pouvoir de saboter notre bonheur véritable. Je m’explique.

Prenons un échantillon de gens très performants au travail, ces personnes qui réussissent aux yeux du monde parce qu’ils ont un statut social, ou certaines possessions, ou un certain look. Regardons de plus près, sous les apparences. Dans quel état mental sont-ils. Beaucoup se retrouve dans l’anxiété, l’épuisement, la frustration, le sentiment d’échec, l’impatience etc. et ce, malgré leur succès apparent.

Pourquoi? Parce qu’ils omettent de répondre à des besoins fondamentaux qui sont les besoins affectifs. Parce qu’ils tentent de se sentir quelqu’un en passant par l’extérieur d’eux-mêmes, à travers le regard des autres. Ils sont donc inconsciemment dépendant affectif de ce qu’ils font pour espérer se sentir bien. La dépendance affective au ‘FAIRE’ nous fait croire que notre bonheur vient de notre travail dans ce cas-ci. C’est donc chercher le bonheur à l’extérieur de moi, là où je n’ai pas de contrôle ou si peu…

Et si le travail rendait heureux, comme nous travaillons tous, ne devrions-nous pas nager dans une société de paix et de sérénité… !

Donc d’où vient le bien être? Il vient de nos pensées, de nos croyances. Si j’ai appris à croire que, ce que je fais, défini ma valeur comme être humain, je suis condamné à souffrir tôt ou tard (retraite, congédiement, maladie, etc).

Je ne suis pas mon travail. Je suis infiniment plus que cela. Le petit bébé que nous étions en venant au monde avait de la valeur. Pourtant, il n’avait pas d’emploi, de succès, il était peut-être même un peu fripé et pourtant on l’aimait quand même. C’est ce qu’on appelle l’amour inconditionnel. Se savoir aimé pour ce que je suis. Savoir que ma valeur est partie intégrante de ma vie depuis ma naissance. Que ma valeur est intrinsèque à ma vie, qu’elle ne vient pas du FAIRE, de l’AVOIR, ou du PARAITRE. Le but de la vie devient donc de m’aimer sans condition en faisant ou en ne faisant rien. Apprendre à m’aimer implique de me responsabiliser de tous mes besoins affectifs essentiels.

Ces besoins sont les mêmes pour tout être humain. Ils sont essentiels. Si je ne m’occupe pas de ma réalité affective, malgré une belle carrière ou de grandes possessions ou leur absence, je pourrai en venir à une grande souffrance affective (dépression, anxiété, frustration, suicide, déception, sentiment d’échec, etc).

Pensez à ces gens connus et célèbres qui s’enlèvent la vie malgré la réussite dans le faire. Je pense entre autre à Gaétan Girouard. Il avait réussi sa vie professionnelle. Pourtant, cela ne l’a pas mené au bonheur. Et ce n’est pas le travail qui l’a tué mais sa nourriture mentale répétée depuis son enfance. On peut présumer qu’il se croyait obligé de performer pour être valable, il ne comptait pas ses heures, quitte à négliger ses besoins de sommeil, de respect de son corps. Il ne semblait jamais vraiment satisfait de son travail (perfectionnisme, imposteur, doute de sa valeur, confiance en soi). Il a fait comme trop de gens, travailler pour se sentir quelqu’un, pour tenter de se sentir valable. Et malgré les Gémeaux ou les Métro Star, il continuait de ne pas se sentir important car inconsciemment, il n’avait pas appris à croire que sa valeur, il l’avait depuis sa naissance! Il cherchait donc à assouvir son manque d’estime en passant par son travail. C’était donc toujours à recommencer… Sa dépendance affective à l’extérieur de lui-même le gardait esclave d’une reconnaissance à venir, dépendante des résultats. Mais lui, continuait de ne pas croire en sa valeur en tant qu’être humain. Le suicide n’est pas une option. La souffrance affective se guérie en apprenant à nous occuper de notre santé mentale qui passe impérativement par l’amour de soi. Notre valeur ne vient de rien d’extérieur à nous.

Tout être humain a besoin d’apprendre à devenir son meilleur ami et se donner de la valeur sans condition. Tout être humain a besoin de se comprendre lui-même, de savoir que sa valeur ne vient pas de l’extérieur de lui, qu’elle est interne, intrinsèque à sa vie, qu’il a de la valeur depuis sa naissance. Que continuez de dépendre de toutes ces choses sur lesquelles je n’ai que si peu de contrôle va me garder dans un esclavage plus ou moins grand et donc dans une souffrance récurrente. Ex. je devrais faire mieux, plus, tout le temps plus, je me sentirai bien quand ce sera fait, parfait…

La vie nous veut vivant! La vie est une école d’amour, d’amitié, de bienveillance avec soi et les autres. Vous méritez non seulement votre amour mais comme moi, vous êtes faits pour vous épanouir dans tous vos dons et talents dans l’amour de soi. J’ai de la valeur parce que j’existe, j’apprends à me la donner chaque fois que je me juge, me décourage, me frustre, m’impatiente, me sens en échec, déçu… j’écoute mes croyances et je les change pour me remettre au monde dans l’amour de soi, qui donne des sentiments de joie, de paix, de sérénité!

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